Œuf et Hypercholestérolémie, faut-il s’inquiéter ?
La relation entre la consommation d’œufs et l’hypercholestérolémie a longtemps suscité des débats dans le monde scientifique. Riche en nutriments, mais aussi en cholestérol alimentaire, l’œuf est souvent au cœur de discussions sur la santé cardiovasculaire. Alors, œuf et cholestérol : amis ou ennemis ? Décryptons ensemble, car pour ma part, je sors d’un rendez-vous avec le cardiologue et j’entends plusieurs sons de cloches entre nutritionnistes et études en tout genre. Mon taux de cholestérol a augmenté drastiquement depuis que je mange 2 oeufs par jour. J’ai perdu 10kg mais pourquoi ?
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Les œufs : une source concentrée de cholestérol alimentaire
Le jaune d’œuf contient environ 240 mg de cholestérol, ce qui en fait l’une des sources alimentaires les plus concentrées. Ce chiffre peut paraître préoccupant, surtout pour les personnes surveillant leur taux de cholestérol sanguin. Pourtant, la relation entre le cholestérol alimentaire et le cholestérol sanguin est plus complexe qu’il n’y paraît.
Ce que disent les études scientifiques
Pour la majorité des individus en bonne santé
Des études récentes, dont une analyse publiée en 2020 dans le British Medical Journal, suggèrent que la consommation modérée d’œufs, jusqu’à un œuf par jour, n’est pas associée à une augmentation significative du risque de maladies cardiovasculaires. En d’autres termes, pour les personnes en bonne santé, manger des œufs avec modération semble sans danger.
Chez les personnes à risque
En revanche, chez les individus présentant des facteurs de risque, comme le diabète ou une hypercholestérolémie avérée, les conclusions sont plus nuancées. Une étude américaine de 2019 a établi un lien entre une consommation élevée de cholestérol alimentaire (incluant celui des œufs) et un risque accru de maladies cardiovasculaires ainsi qu’une augmentation de la mortalité. Donc pour ma part, je vais arrêter les 2 oeufs tous les matins, même si étant un grand sportif, il me faut un apport de protéine plus conséquent, qu’une personne sédentaire. On est bien d’accord que c’est le jaune d’oeuf qui est la source du cholestérol, mais comme je n’aime pas gaspiller et ne manger que les blancs, on va chercher d’autres sources de protéines pour les petits déjeuners comme les sardines, le jambon de poulet, ou le jambon blanc dégraissé découenné…
Cholestérol alimentaire versus graisses saturées
Il faut rappeler que le cholestérol alimentaire n’est pas le principal régulateur du cholestérol sanguin. Ce rôle revient davantage aux graisses saturées et trans, présentes dans des aliments comme les viandes grasses, les produits laitiers riches en matières grasses et certains produits industriels.
En parallèle, les graisses insaturées, que l’on retrouve dans les poissons gras, l’huile d’olive ou les noix, peuvent contribuer à abaisser le cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol) tout en augmentant le HDL (le « bon » cholestérol).
Conseils pour les personnes atteintes d’hypercholestérolémie
Si vous souffrez d’hypercholestérolémie, il est conseillé de limiter la consommation d’œufs, particulièrement le jaune, tout en adoptant une alimentation équilibrée et variée. Les recommandations actuelles suggèrent de ne pas dépasser 3 à 4 œufs par semaine, en accord avec les conseils de votre médecin.
Adoptez également les principes suivants :
- Privilégiez les fibres : les fruits, légumes, et céréales complètes favorisent la réduction du cholestérol.
- Incorporez des graisses insaturées : huiles végétales, poissons gras, avocat.
- Réduisez les graisses saturées et trans : évitez les plats transformés et les viandes grasses.
Œufs : plaisir ou prudence ?
Pour les personnes en bonne santé, l’œuf peut être consommé avec modération, car son impact sur le cholestérol sanguin reste limité. Cependant, pour celles et ceux à risque, notamment avec une hypercholestérolémie, la prudence est de mise. Écoutez votre corps et suivez les recommandations de votre médecin pour une consommation adaptée à votre situation.
L’œuf reste un aliment nutritif, mais comme toujours, c’est l’excès qui pose problème. Une alimentation équilibrée, associée à un mode de vie actif, reste la clé pour protéger votre santé cardiovasculaire.