Windows 10 sans support dans 10 jours comment se protéger ?
Dans moins de dix jours, votre environnement Windows 10 sera livré à lui-même. Plus aucun correctif, plus de filet de sécurité : chaque faille découverte deviendra une occasion pour les cyberattaquants. Cette échéance ne laisse aucune place à l’improvisation. Découvrons ensemble comment éviter que vos systèmes ne se transforment en porte ouverte aux menaces.
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État des lieux : ce qui change après le 14 octobre 2025

Dans quelques jours, un cap décisif sera franchi pour des millions de machines encore actives. Microsoft tire un trait sur Windows 10. Ce changement bouleverse la sécurité informatique, les obligations réglementaires et les choix technologiques à venir. Avant d’envisager une migration, il est essentiel de comprendre ce qui cessera de fonctionner et ce que cela implique concrètement.
Arrêt des mises à jour et support technique
À compter du 14 octobre 2025, Microsoft ne publiera plus aucun patch de sécurité ni correctif pour Windows 10. Cette interruption expose directement les systèmes à toute nouvelle vulnérabilité. Les failles non corrigées deviennent autant de portes ouvertes aux cyberattaques. Le support technique standard disparaît aussi, laissant les utilisateurs sans recours officiel en cas d’incident.
Selon le CERT-FR, 68 % des postes de travail des organismes utilisant son service ADS tournent encore sous une version antérieure à Windows 11. Une majorité reste donc exposée à court terme. Cette situation fait peser un risque opérationnel immédiat pour les structures non préparées.
Contraintes réglementaires et exigences de conformité
Au-delà des aspects techniques, la fin du support soulève des enjeux de conformité. Les entreprises opérant dans des secteurs régulés devront justifier l’usage d’un système d’exploitation obsolète, ce qui peut contrevenir aux normes RGPD ou ISO 27001. L’absence de correctifs complique toute démonstration active de protection des données sensibles.
Par ailleurs, 22 % des ordinateurs français ne sont pas compatibles avec Windows 11. Cette limitation matérielle ralentit la mise à niveau, notamment dans les PME ou les structures publiques aux moyens restreints.
Exposition accrue aux cybermenaces post-support

Une fois le support de Windows 10 interrompu, chaque ordinateur resté sur ce système devient une cible. Les failles non corrigées transforment votre infrastructure en terrain de jeu pour les cybercriminels. Et comme souvent, les attaques ne préviendront pas.
Nouveaux vecteurs d’attaque ciblant Windows 10
Dès le 14 octobre 2025, plus aucun patch de sécurité ne sera publié. Chaque poste non migré devient une cible. Les cybercriminels peaufinent déjà leurs méthodes : fichiers piégés, scripts malveillants, ransomwares diffusés par e-mail, tout est bon pour exploiter les faiblesses des systèmes figés. Leur efficacité sera redoutable.
- Exploitation de failles non corrigées
- Propagation de malwares adaptés à Windows 10
- Phishing ciblé sur des environnements obsolètes
- Contournement des antivirus dépassés
- Mouvement latéral dans des réseaux non segmentés
Études de cas d’intrusions récentes sur systèmes non corrigés
Des exemples concrets donnent le ton. NotPetya, en 2017, a utilisé une vulnérabilité connue sur des machines non à jour. Résultat : paralysie d’activité, pertes financières, image écornée. Les entreprises touchées n’avaient pas appliqué les correctifs pourtant disponibles.
Plus récemment, plusieurs hôpitaux européens ont été visés par des ransomwares. Dans chaque cas, l’absence de mise à jour a aggravé la situation. Ces cas soulignent l’urgence d’une migration et d’outils de protection adaptés.
Mesures de protection pour un environnement Windows 10 hors support

Le compte à rebours est lancé. À partir du 14 octobre 2025, les mises à jour de sécurité ne seront plus accessibles gratuitement. Maintenir des ordinateurs sous Windows 10 sans adaptation, c’est exposer vos systèmes aux cyberattaques. Il faut agir maintenant, avant même d’engager une migration.
Extended Security Updates (ESU) et solutions tierces
Pour les structures qui ne peuvent pas basculer immédiatement, Microsoft propose un programme ESU. Il prolonge les mises à jour critiques jusqu’en octobre 2026 via abonnement annuel. De quoi temporiser en attendant une bascule progressive.
Certains éditeurs tiers proposent aussi des solutions de patch virtuel ou de durcissement système. Attention : ces solutions ne remplacent pas une mise à jour native. Il faut les évaluer sérieusement, notamment côté compatibilité.
Renforcement du périmètre : firewall, segmentation réseau
Quand les mises à jour s’arrêtent, l’architecture réseau devient le dernier rempart. La segmentation isole les postes vulnérables des zones critiques. Elle limite la propagation d’une attaque. Un pare-feu correctement réglé filtre les flux dès l’origine.
Dans les environnements sensibles, on peut aller plus loin : firewall applicatif, proxy, filtrage granulaire. Cette approche multicouche oblige un attaquant à franchir plusieurs niveaux pour atteindre son objectif.
Détection et réponse : EDR, MFA et audits automatisés
La prévention ne suffit plus. Il faut détecter vite et réagir immédiatement. Les solutions EDR permettent de repérer les comportements anormaux sur chaque poste. Couplées à un SIEM, elles identifient les menaces persistantes.
L’authentification multifactorielle (MFA) réduit fortement les risques d’intrusion. Les audits automatisés, eux, repèrent les ports ouverts, logiciels obsolètes ou mauvaises configurations. Ils sont indispensables dans un environnement non maintenu.
Options de migration et alternatives stratégiques

Chaque décision technique implique une remise en question globale. Performance, conformité, budget : migrer, oui, mais comment ? Et si la question n’était pas seulement Windows, mais aussi d’où vient l’expression t’es plutôt mac ou pc ?
Mise à niveau vers Windows 11 : prérequis et budget
Windows 11 est l’option directe. À condition que vos machines respectent les critères. Si c’est le cas, la mise à jour est gratuite. Sinon, il faudra investir dans du matériel compatible. Le coût ne se limite pas aux machines : licences, formations, interruptions, tout doit être pris en compte.
Renouvellement du parc vs transition progressive
Faut-il tout changer d’un coup ou étaler la migration ? Un renouvellement global simplifie le maintien et la sécurité, mais concentre coûts et efforts. Une transition échelonnée répartit les charges, mais demande une coordination millimétrée.
Alternatives open source et virtualisation
Certains environnements peuvent sortir du giron Microsoft. Des plateformes comme oVirt, XCP-ng ou Proxmox hébergent des postes Linux ou Windows dans un cadre cloisonné, sans coût de licence. Cette piste demande de l’expertise, mais permet une réduction durable des vulnérabilités et une meilleure maîtrise budgétaire.
Feuille de route pour une transition sécurisée

À moins de dix jours de la fin du support, il ne s’agit plus de maintenir, mais de transformer. Une stratégie claire, articulée autour de trois piliers, garantit la continuité : audit, déploiement, accompagnement.
Audit du parc et priorisation des postes critiques
Un inventaire complet s’impose. Chaque ordinateur doit être évalué selon sa compatibilité, son rôle et sa sensibilité. Cela permet de prioriser les efforts. L’Université de Rennes a lancé dès 2024 une migration ciblée, avec succès.
Phases de déploiement, tests et validation
La mise à niveau s’opère en vagues. On teste d’abord les applications, on valide les patchs de sécurité, puis on déploie par lots.
- Préparation des images système
- Tests pilotes représentatifs
- Déploiement progressif
- Suivi des incidents
- Retour d’expérience final
Chaque étape doit être documentée. Sans cela, les erreurs se répètent.
Formation des équipes IT et suivi post-migration
Les outils seuls ne suffisent pas. Les équipes IT doivent connaître Windows 11, ses mécanismes de protection, et les outils de supervision. Cette montée en compétence conditionne la stabilité.
Le suivi post-migration est tout aussi stratégique. Il permet de détecter les anomalies et d’ajuster les configurations. Les audits réguliers complètent le dispositif pour sécuriser l’ensemble à long terme.



